Par Cyriel Martin

L'icône a la dent dure. Dimanche, 48 heures après la première prestation décevante de l'équipe de France dans le tournoi (0-0 face à l'Uruguay), Zinedine Zidane a violemment critiqué les Bleus et leur entraîneur. Pour le champion du monde 98, les Bleus se sont montrés trop individualistes lors de cette rencontre inaugurale. "Le problème, c'est qu'on a vu trop d'actions individuelles. Ils ont voulu faire la différence tout seuls, alors que c'est le collectif qui doit ressortir d'un match comme celui-là", a confié Zizou àCanal Plus .
Mais surtout, l'ancienne star de la Juve et du Real est tombé à bras raccourcis sur Raymond Domenech. "Le problème vient peut-être du sélectionneur", a déclaré Zinedine Zidane, précisant d'emblée que ce dernier "n'est pas un entraîneur". Le footballeur-star a donc martelé : "Ce sont avant tout les joueurs qui doivent se bouger et tout faire pour changer la donne. Il faut que cette équipe arrive à jouer ensemble." Pour Zidane, "aucun joueur ne doit revendiquer quoi que ce soit. La seule revendication qu'ils puissent avoir, c'est de vouloir apporter quelque chose sur le terrain".
"Mettre son ego de côté et travailler pour le collectif"
"Une Coupe du monde, c'est très court", a prévenu Zidane. "Certains ne la joueront peut-être jamais plus. Il faut donc mettre son ego de côté et travailler pour le collectif. Ce n'est pas ce qu'on a vu lors du dernier match", a-t-il ajouté, ne pouvant s'empêcher de comparer la sélection 2010 à celle de 1998, qui avait remporté la Coupe du monde. "En 98, il y avait un dialogue entre Jacquet, l'entraîneur, et deux énormes joueurs, Laurent Blanc et Didier Deschamps, qui sont depuis devenus entraîneurs. C'est ce qu'il faut. Après, le reste suivait."
Quatre ans après avoir mis fin à sa carrière professionnelle suite à son expulsion en finale du Mondial face à l'Italie, Zinedine Zidane a fait son retour en Coupe du monde sur les tribunes, pour assister à la défaite de l'Algérie face à la Slovénie (0-1), dimanche au stade Peter Mokaba de Polokwane.